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ROSMARINO, HISTOIRE CONTEMPORAINE D'UNE PROPRIÉTÉ DÉTRUITE MÉTHODIQUEMENT
![]() La propriété Rosmarino à Garavan – la villa et son jardin d’inspiration arabo-andalouse internationalement connus dans les années 1920 – n’a pas toujours été la ruine que nous connaissons depuis les années 2000. Avant d’être acquise en 1981 par des promoteurs qui l’ont soumise à une destruction systématique, elle offrait des ambiances végétales ou aquatiques uniques, des vues grandioses ou des parcours intimistes qu’une jeune vacancière a capturé et partagé avec une cinquantaine d’amateurs en novembre 2024. Depuis mars 2019, l’ASPONA est intervenue pour s’opposer à la construction d’un double immeuble contemporain à vocation d’habitation et d’hébergement touristique, à la place de l’ancienne villa. D’abord, dans le cadre de la 1ère modification du PLU de Menton (http://aspona.org/pdf/PLU%20Menton%20Avis.pdf). Ensuite, lorsque le permis de construire a été accordé le 4/11/2020. L’ASPONA a déposé un recours auprès du tribunal administratif de Nice au printemps 2021, sur base de 5 infractions constatées au règlement d’urbanisme, les 2 plus marquantes étant le non-respect de l’obligation de « reconstruire la villa à l’identique » et l’abattage de 24 arbres dont 13 cyprès « pour l’éclaircissement et l’ouverture des vues » (http://aspona.org/pdf/Aspona%20Bulletin%20avril%202021.pdf) .Le 28/02/2022, le tribunal administratif a rejeté tous les points litigieux présentés par l’ASPONA, sans répondre à celui qui portait sur l’abandon de la reconstruction de la villa. Le fait est que le 21/12/2021, alors que le Préfet venait d’annoncer la tenue d’élections municipales anticipées suite au décès de M. Guibal et que l’équipe en place devait seulement gérer les affaires courantes, le Conseil municipal a décidé de lancer une modification simplifiée du PLU pour supprimer l’obligation de reconstruire la villa à l’identique, « répondant ainsi à la demande du promoteur ». La délibération municipale n’a fait l’objet d’aucune publicité spécifique et d’aucune publication dans les annonces légales de Nice matin. Le 26/01/2022, soit 4 jours avant le 1er tour de scrutin, a été ouverte une concertation publique de 2 mois, passée presque inaperçue. L’ASPONA a exprimé son opposition à cette modification du PLU et saisi le Contrôle de légalité de la Préfecture sur la régularité de la procédure … en pure perte (http://aspona.org/pdf/Aspona%20Bulletin%20avril%202022.pdf). Fin 2023, les travaux ont commencé. Très vite, des riverains ont signalé la tentative d’obstruction de l’escalier Rosmarino, l’un des 17 passages, piétonniers de Garavan (http://aspona.org/pdf/CommuniqueBrochure17passages.pdf) au profit du chantier de la future résidence hôtelière associée au Mirazur. Celle-ci a été déjouée grâce aux réseaux sociaux et à notre intervention auprès de la mairie (http://aspona.org/pdf/AsponaBulletinAvril2024.pdf).
En juin 2024, une modification du permis de construire a été validée, prévoyant une augmentation de 16% de la surface de l’hébergement hôtelier. Face à une triple violation du règlement d’urbanisme de Menton, l’ASPONA a déposé un recours gracieux mais il lui a été répondu que le promoteur s’engageait à ce que « les sous-sols débordant des polygones d’emprise du plan de masse seront enterrés sous 80 cm de terre végétale minimum » (http://aspona.org/pdf/ASPONABulletinSeptembre2024.pdf). En bref, un peu de pelouse et quelques touffes de lavande ou de romarin éviteront au promoteur de respecter la règlementation (http://aspona.org/pdf/ASPONABulletinNovembre2024.pdf) A l’été 2025, le chantier se poursuit à un rythme intense qui suscite un certain émoi parmi les riverains ou les touristes, dans un quartier traditionnellement verdoyant et paisible. L’escalier public Rosmarino commence à devenir franchement impraticable … mais l’ASPONA reste vigilante.
Le Jardin de Rosmarino à la fin des années 1970
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