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EXTENSION EN MER DE MONACO
Plusieurs articles critiques sur le futur quartier Mareterra sont parus en novembre 2022 ; ils reprennent l'analyse de l'ASPONA dans la Repubblica par Marco Preve et dans Merian (avec traduction en français) par Anita Joeres.
Reportage France 3, mai 2022 avec une interview de Frédérique Lorenzi,
Présidente de l'ASPONA
Article dans "Stuttgarter Zeitung" sur l´extension en mer, voir la traduction
Article dans "Die Zeit" sur l´extension en mer, voir la traduction
L’ASPONA et le commissaire-enquêteur pour le PLU de RCM partagent le même
diagnostic sur les risques et les actions à mener
Indirectement nos conclusions et nos démarches sont confirmées par la lecture
des conclusions du commissaire enquêteur qui a suivi l’enquête publique sur le
projet de PLU de RCM à la fin de l’année dernière
(consultable sur le site de la ville de Roquebrune).
Dans son rapport, rendu
le 16 janvier 2017, le Commissaire enquêteur confirme la nécessité de connaître
l’impact des effets cumulés direct et indirect Natura2000 mer du projet
d’extension en mer de 6 ha de la principauté de Monaco en limite de la commune
où il est prévu une zone marine protégée à la demande des pêcheurs.
Il se réfère à une fiche du DOCOB qui fait état des impacts potentiels générés
sur le site à la fois positifs et négatifs dont l’artificialisation progressive
du littoral entraine :
- une dégradation de la beauté du paysage côtier ;
- une coupure à la circulation des animaux ;
- une dégradation des habitats d’intérêt communautaire sur lesquels sont
implantés les ouvrages, plus précisément dans le cas du site Natura2000 ;
- une modification de l’hydrodynamisme côtier donc du trait de côte causée par
une diminution des apports sédimentaires.
Préoccupé par d’éventuels impacts sur le littoral et
particulièrement sur la réserve marine concerné par le PLU, le commissaire
enquêteur a saisi le Préfet en novembre 2016 pour obtenir des compléments d’information.
Dans sa lettre, il rappelle que la construction de
l’extension en mer de Monaco était « susceptible
d’avoir un impact sur les habitats d’intérêt communautaire du site voire des
effets éventuels sur les coups de mer en cas de tempête par cette avancée vers
la mer. » Pour être en mesure « de mieux appréhender le dossier sur cet aspect
environnemental », il demandait au Préfet de lui indiquer :
- si une évaluation environnementale vous a été communiquée par la Principauté
de Monaco,
- si une réunion de concertation s’est tenue entre les 2 Etats avec des
engagements,
- si une commission de suivi pour ce chantier qui s’étale sur plusieurs années a
été mise en place et si l’Etat français est représenté. »
Il sollicite aussi des « informations sur l’impact des effets cumulés de Natura 2000 par ce
projet en cours de réalisation avec ceux en prévision sur la commune et savoir
si des mesures de compensation ont été prévues pour la préservation du littoral
et en particulier pour la zone marine protégée associée au projet de PLU ».
Mais sa démarche est restée sans réponse et sans suite.
L’ASPONA a appris qu’une réunion s’est tenue en décembre 2016 avec, côté
français,
les services de la DDTM et de l'instance Natura2000 en mer
Cap Martin. Côté monégasque, le discours a été particulièrement persuasif
puisque les services de l’Etat ont été persuadés que « le
mur qui contiendra le sol artificiel intègrera des zones d'amortissement de
houle qui vont permettre la fixation d'animaux marins vivants dans ces zones de
balancement de marée et sera recouvert de dispositifs permettant la colonisation
par des animaux marins. Ainsi, à terme, cette zone sera probablement plus riche,
en matière de biodiversité qu'elle n'est actuellement ».
Le Commissaire, qui a rendu ses conclusions en janvier, n’en a probablement pas
été informé et, en tous cas, il n’a pas modifié ses conclusions ! Conclusions,
largement partagées par l’ASPONA.
Pour bien marquer l’importance de l’enjeu, dans ses
recommandations conditionnant l’avis favorable qu’il donne sur le projet de PLU,
le Commissaire encourage la municipalité de RCM à « être
acteur auprès de l’Etat pour la mise en œuvre d’une instance de concertation
avec la principauté de Monaco sur le projet d’extension mer susceptible de
générer des effets cumulés direct et indirect Natura 2000 mer.
Certes en marge du projet du PLU, la réalisation de ce chantier important situé
en limite de la commune nécessite une concertation entre les 2 Etats pour
connaître les dispositions sécurité prévues avant et durant le chantier
notamment pour la protection de la zone marine associée au PLU.
La convention d’Espoo sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement (EIE)
stipule dans un contexte transfrontière les obligations des Parties d’évaluer
l’impact sur ’environnement de certaines activités au début de la planification.
Elle stipule également l’obligation générale des Etats de notifier et de
consulter sur tous projets majeurs à l’étude susceptibles d’avoir un impact
transfrontalière préjudiciable important sur l’environnement.
A défaut d’être signataire de la convention d’Espoo comme l’est l’Etat Français,
il serait utile de suggérer à Monsieur le Préfet d’envisager « un accord
bilatéral mer » entre les deux Etats comme il en existe pour les domaines
routiers et liés aux tunnels. »
Quelle suite entend y donner la municipalité de Roquebrune ? Aucune information
n’a filtré à ce jour, ni lors de la réunion du conseil municipal du 7 février
consacrée à ce sujet, ni sous forme de réponse à l’ASPONA qui soulevait les
mêmes points dans sa lettre.
13/11/2016: Lettre du commissaire-enquêteur
Fin août 2018:
Septembre 2021: