Comme chaque année à cette époque, entre le Cap Martin et Monaco, la baie de Cabbé sert de vitrine pour la vente de grosses unités navales. De nombreux gros yachts sont ancrés devant les plages encore naturelles du Buse et du Golfe Bleu en attendant un nouvel acquéreur. |
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Cette zone est riche en herbiers de posidonies, oasis de vie. Deux fois, par le passé, l’ASPONA a déjà sauvé cette prairie essentielle à la vie sous marine en oxygénant l’eau de mer. En 1972, une décharge pointe de la Veille risquait d’enliser l’herbier tandis qu’en 1989 un projet de port et de marina (70 000 m²) devait en détruire une bonne partie. Sur la photo ci contre on peut constater que 8 bateaux sont ancrés dans la zone des 300 m au dessus des herbiers ce qui est interdit. |
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Tous ces navires ont des ancres de plusieurs dizaines de kilos reliées à une chaine de plusieurs dizaines de mètres. Les dégâts sont considérables. L’ancre laboure le fond tandis que la chaine balaye l’herbier au gré de la houle. La croissance des posidonies est extrêmement lente, quelques centimètres par an. Les dégâts provoqués par l’amarrage d’un yacht mettront beaucoup d'années à être réparés. |
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Plus de 60 % du bord de mer de Menton est artificialisé (ports, digues, plages alvéolaires …). Il reste un herbier de posidonies très vivant devant la frontière italienne et un autre à Cabbé. Il faut les préserver. Les dispositions actuelles sont inefficaces. Il faut interdire le mouillage sur les herbiers et proposer des ancrages écologiques comme on les trouve depuis longtemps en Egypte par exemple au dessus des coraux. |
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Depuis plusieurs années l’ASPONA écrit aux différentes autorités. Vous trouverez ici nos lettres et leurs réponses. Tous constatent l’urgence mais cette année encore , devant Cabbé, la mer ressemble à une peau pleine de boutons. |
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Quel monde laisserons nous à nos enfants ? |
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