Les herbiers de posidonies menacés par les sédiments

 

De nouveau de très fortes pluies se sont abattues sur notre région entre le 5 et le 6 mars 2016. Plusieurs adhérents, catastrophés devant l'état de la mer, nous ont envoyé des photos, quelques unes illustrent cette page. Dans le bulletin de décembre 2014 nous avions consacré une page à ces problèmes qui n'avait semble-t-il pas attiré l'attention des autorités.

Dans notre région, il y a continuité entre la montagne et la mer. De nombreux vallons sont des liens entre les sommets proches et le premier étage marin littoral.

Cette très jolie photo en est l'illustration. Elle figure sur le site du Conseil Général 06 consacré à l'inscription « Les Alpes de la Méditerranée » au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

Sans doute en raison du réchauffement climatique, nous constatons que les précipitations sont de plus en plus souvent violentes et intenses. Un petit vallon calme comme celui de Bon Voyage se transforme alors en un véritable torrent.

L'augmentation très forte du nombre de constructions, la présence de l'autoroute et des aménagements des réseaux routiers ont recouvert la terre de béton et d'asphalte la rendant imperméable.

Le vallon absorbe toute l'eau et devient un torrent dont le lit ne peut résister à une telle force de courant avec des risques de débordements pouvant causer des accidents et des éboulements. Dans sa course vers la mer, il creuse son lit et entraîne des déblais et des sédiments.

 

Une eau boueuse et polluée se déverse dans la mer qui change brusquement de couleur.

Une nappe marron s'étend à partir de l'embouchure des torrents.

 

Sur ces photos qui datent de l'orage du 4 mars 2016, on voit ces alluvions qui se dispersent au dessus des herbiers de posidonies ddu Golfe Bleu à Roquebrune Cap Martin.

 

Petit à petit tout le premier étage marin est recouvert d'alluvions. A long terme les dégâts écologiques seront irréversibles aussi bien pour la faune que pour la flore. Les fonds boueux ne feront plus la joie des baigneurs.

A court terme l'installation de bassins de rétention et de décantation, le traitement du lit des vallons par des mesures appropriées devraient limiter ce phénomène et apporter une première réponse à la crainte des riverains. D'autres solutions sont à étudier comme la gestion des eaux des canaux, la présence dans les vallons de barrières pour limiter le débit (dans le temps elles étaient faite en osier puis en pierre seche maintenant en bêton) la création ou le maintien de nappes d'épandages ...