Natura 2000 Mer autour du Cap Martin

La mise en place de NATURA 2000 autour du Cap Martin – AG du 21 juin 2013 Compte rendu de l'intervention d'Isabelle MONVILLE

Isabelle Monville Chargée de mission à la Communauté d’Agglomération a présenté l’enjeu que représente le réseau Natura 2000 pour la conservation de la biodiversité marine. Les écosystèmes marins rendent des services indispensables (nourriture, support d’activités socio-économiques, environnement, …) mais ils sont mal connus et surexploités. Sur la base des directives européennes « Oiseaux » et « Habitats », des sites Natura 2000 ont été sélectionnés, au total 27 000 sites en Europe, ce qui constitue le maillage le plus important de sites protégés du monde. Pour les Alpes maritimes en dehors des sites terrestres figurent « les trois caps » : le Cap d’Antibes, le Cap Ferrat et le Cap Martin.

Le site du Cap Martin constitue un ensemble caractérisé par une végétation et des conditions écologiques particulières dans lequel les activités de plaisance et de croisière sont très développées du fait de sa proximité avec la Principauté de Monaco. Cinq habitats et deux espèces présentant un intérêt écologique au plan européen ont été identifiés en 2011 dans cette zone. Parmi les habitats figurent les prairies de posidonies et pour les espèces la tortue caouanne et le grand dauphin.

Une nouvelle phase est en cours avec la réalisation du diagnostic socio-économique. Sur ces bases et à partir des recommandations des groupes de travail, le comité de pilotage sera amené à définir les mesures d’actions à proposer et mettre en place en 2014 – 2015 pour permettre la conservation de l’habitat. Celles-ci pourraient conduire, par exemple, à la mise en place de mouillages organisés et d’ancrages écologiques ou à des limitations de vitesse pour la pratique des sports nautiques. Des contrats et des chartes pour encadrer les activités pourraient également être proposés sur la base d’une adhésion volontaire. En tout état de cause, les opérateurs seront tenus d’effectuer une évaluation d’incidence avant de réaliser un projet sur ou à proximité du site. Enfin, des mesures de type règlementaire de contrôle et de surveillance pourraient être instituées et des patrouilles en mer financées pour permettre le respect des législations existantes. Tout dépendra des financements européens qui seront négociés pour la période 2014 – 2020 sachant que ce dernier type de mesures est assez onéreux.


Le débat a permis de mettre en évidence l’enjeu de la gestion des torrents et des vallées sur la qualité de la biodiversité marine. Il a aussi été convenu que le document d’objectif ne devait pas seulement définir des mesures et des pratiques pour assurer la conservation mais avoir une ambition de reconquête.

L’ASPONA membre du comité de pilotage tiendra informés ses adhérents et sympathisants de l’évolution du dossier et essaiera d’approfondir certains enjeux, en relation avec les institutions et les représentants de la société civile de la Principauté et de la région Ligurie.