A Monsieur le Député-Maire de Menton
Mairie de menton
(lettre recommandée avec AR)
Menton-Garavan, le 18 juillet 2003
Monsieur le Député-Maire,
Les habitants et visiteurs de votre ville, ex « perle de la France », et singulièrement ceux qui fréquentent l’esplanade debord de mer de Garavan, ont noté avec consternation et colère l’abattage odieux perpétré dans leur dos, en catimini et à l’aube pour tenter d’échapper à la honte et à l’opposition populaire, à la manière du bourreau : Il s’agit ni plus ni moins de l’assassinat des 8 pins-parasols indigènes qui ombrageaient délicieusement un vulgaire parking Marché U de… 25 places ( !), situé juste à côté du grand parking municipal, assassinat perpétré au profit sans doute de palmiers importés de Floride !
Ce « sacrifice » se justifierait par la modernisation du petit parking de 25 places par endroit boursouflé de quelques racines et tapissé d’aiguilles et d’un peu de résine parfumée : Dérisoire et minable justification.!
Des arbres splendides et autochtones, adultes robustes étaient pourtant destinés à survivre au delà des modes fugitives, bien au delà de 2020, date de la fin du bail emphytéotique concédé à ce supermarché, lequel n’est de ce fait aucunement propriétaire de ces arbres.
Quand bien même en serait-il propriétaire, ces arbres représentent une partie du patrimoine de la Région et de la Nation. Ainsi Région et Nation sont lésées, autant par Marché U que par ceux qui, chargés de défendre cette ville, ont signé ce bon-- à-abattre, s’abandonnant encore aux sollicitations clientélistes.
Cette lâche impudence est d’autant plus scandaleuse qu’elle se manifeste au moment précis où les forêts de France disparaissent en fumée sous les coups de vandales impunis.
N’est-il pas l’un de ces vandales celui -ou celle-- qui aurait signé cet arrêt de mort à Garavan ?
MarchéU mériterait au minimum son boycott par une clientèle scandalisée.
Mais il faut plus, car il s’agit d’un véritable crime, et de ce fait il est justiciable.
Nous le considérons comme une récidive, compte tenu de l’abattage en 2000 des platanes du Centre –Ville, en dépit des justes dénonciations à l’époque par l’Association ASPONA.
Nous saisissons donc qui de Droit pour la suite à donner.
Sentiments atterrés, affligés, mais combatifs.
Gonzague Hutin, Garavan
Copies : -Madame la Ministre de l’Environnement
-Madame Ovaere, Présidente de ASPONA
-Monsieur de Montgolfier
-Nice Matin
-Le Monde
-Le Figaro