Menton le 22 10 03

Monsieur le Président,

Lors de votre arrivée à la présidence du Conseil Général, les médias ont rapporté vos propos concernant l'environnement et votre souci qu'aucune voie nouvelle ne soit créée sans piste cyclable. Or, à Menton, c'est le Conseil Général qui finance les travaux de réhabilitation du boulevard de Garavan où il n'a pas été prévu de piste cyclable et nos adhérents ne comprennent pas bien cette situation

Dès l'annonce de la requalification du boulevard de Garavan, j'ai écrit au maire de Menton ainsi qu'au Directeur des services de la DDE pour demander que la Loi sur l'Air soit respectée. Elle stipule en effet que toute nouvelle route doit comporter une piste cyclable. Dans les deux cas, il m'a été opposé des « non possumus » eu égard au fart qu'une réhabilitation n'était pas création. Or, il est clair que le boulevard de Garavan est complètement bouleversé, recomposé avec de nouvelles dimensions pour ses trottoirs et qu'il aurait pu être considéré comme une création.

L'intérêt d'une piste cyclable est évident, car elle permettrait d’aller de la frontière au cimetière pour rejoindre la vieille ville et les voies menant à Castellar pour ceux qui pratiquent le vélo et qui ont si peu de voies réservées pour ce sport sur la Côte d'Azur. L'absence de piste cyclable va induire davantage de difficultés et d'insécurité pour les vélos, à cause du rétrécissement de la voie, et par suite également pour les véhicules.

Vous n'ignorez sans doute pas qu'il existe un grand projet de pistes cyclables qui doit permettre de traverser tous les pays européens sans utiliser la voiture. Il est déjà bien avancé en Italie, mais paraît peu intéresser les élus de notre région. A Menton, il n'existe aucun tracé à la suite de celui de l’Italie voisine. Et je suis surprise que vos services n'aient pas insisté pour créer une piste cyclable avec cette réhabilitation du Boulevard de Garavan qui était une occasion inespérée. Sur ce sujet. je vous prie de trouver joint à ce courrier un document que notre association avait rédigé pour la promotion du vélo.

Sur la forme que prend cette réhabilitation, je dois vous informer que notre association reçoit de nombreuses remarques de riverains mécontents. Même si ce quartier longtemps abandonné méritait un toilettage, de nombreux habitants ont acheté à cet endroit pour un certain aspect campagnard et ils estiment que les travaux conduits ne respectent pas le charme de ce quartier ancien et déplorent leur caractère trop urbain. Dans cette circonstance, comme dans bien d'autres, il semble qu'il ait eu un manque total d'information de la population qui devrait, pour nous, être consultée pour tous les grands projets d'aménagement urbains.

Croyez, je vous prie, Monsieur le Président, à l'assurance de mes pensées distinguées

Mme N. Ovaere, Présidente.

A Monsieur Estrosi

Président du Conseil Général

NICE

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